CR du Marathon de Berlin.
À la conquête de mon deuxième major, après Londres en avril, ce week-end je m’attaquais au parcours le plus roulant des 6 majors ( Londres, Berlin, Boston, Chicago, Tokyo et New York) avec comme objectif 3H05. Comme pour Londres avec Sportif à bord, je suis passé par une agence de voyage cette fois-ci : France Marathon. Je ne pense pas que cela soit beaucoup plus cher qu’en organisant son voyage seul, avec le gros avantage de ne pas avoir de stress et d’être accompagné aussi bien à l’exposition pour récupérer son dossard que jusqu’aux SAS pour le départ.
Voyage départ en avion de Paris, bus à l’arrivée pour rejoindre l’hôtel et dans la foulée on suit notre accompagnateur en métro pour l’ancien aéroport Berlin-Tempelhof reconverti en salle d’exposition, parc et espace public : 380 hectares et le 3ème bâtiment au monde en superficie au sol, derrière le Pentagone et le palais du parlement de Bucarest.
Un monde de fou dans cet aéroport qui est resté tel quel (tapis à baguage, portes d’embarquement etc…) des stands, des animations et beaucoup de queue pour récupérer son dossard et la précieuse « chip » à accrocher avec ses lacets sur la chaussure.
Le reste de l’aprem, balade autour de l’hôtel dans le secteur administratif de Berlin ( Grandes avenues, architecture moderne ), qui est à 20’ du départ et de l’arrivée à pied. Le soir pas de problème pour trouver un restaurant Italien, c’est 80% de la restauration sur Berlin, les tarifs sont très abordables et je pense moins chers qu’en France surtout quand tu as passé tes vacances en Norvège où là pour le coup c’est hors de prix.
Samedi matin, 20’ de décrassage autour de l’hôtel pour découvrir que la ville est remplie de marathoniens, ça s’échauffe dans tous les coins. Le reste de la journée on visite (20000 pas ) sous les grains, la météo annonce 100% de pluie à partir de 10H30 le lendemain et je ne serai pas déçu ! Le soir Pasta party à l’hôtel, la salle immense est blindée avec la formule pâtes à volonté (l’hôtel s’est fait plaisir avec le tarif : 24€50 à ce prix tu manges pour deux dans le restaurant italien du coin. Soyez attentifs dans les restaurants entre ceux qui ne prennent que du cash et ceux qui incluent ou non le service).
Dimanche matin Jour J rendez-vous à 7h25 pour rejoindre le départ à pied, je zappe le petit déjeuner et je me fais un thé dans la chambre avec deux barres Pulsaar à 300 calories (la deuxième est difficile à finir), je prends aussi deux sachets de poudre Maurteen dans 1 litre d’eau. Photo de groupe à la porte de Brandebourg.
Une fois dans la zone du marathon, il suffit de suivre le fléchage pour rejoindre les SAS de A à G, je suis dans le SAS D ( 3H à 3H15 ) on a des toilettes et de l’eau à disposition sur les côtés et on patiente en regardant les écrans géants à défaut de comprendre (Espagnol LV2 😂) sous le soleil ☀️pour le moment.
9H15 top départ pour la première vague, 2 minutes après je passe la ligne de départ, je déclenche la montre et go 🏃♂️. Grosse différence par rapport à Londres où il n’y a pas de SAS et à Paris où certains runners ne respectent pas les SAS, à Berlin on ne triche pas et ça part vite, en fait ça part dans le rythme! 4:22 au premier, normal avec la foule et dès le deuxième je suis à 4:14 (allure pour le faire en 3H) au premier chrono celui des 5km j’ai déjà 180 mètres de retard et pourtant j’étais proche tout le temps de la ligne bleu, du coup je ne vais plus la lâcher. J’ai beaucoup de mal avec les ravitos en gobelet sur 250ml je dois en boire 50 et le reste je le répartis harmonieusement sur mon t-shirt 😂 (On nous avait annoncé des gobelets en silicone recyclables et je ne les ai trouvés qu’une fois à la fin 🤔) je vais galèrer à tous les ravitos et perdre un peu de temps mais c’est pour la bonne cause ♻️, comme il y a de nombreux stands je n’ai pas eu la sensation de manque.
Au 15km l’allure moyenne est toujours de 4:14 et là je me dis qu’il vaut mieux assurer car la route est encore longue et l’objectif est de 4:20 ( avec le recul, je pense que j’ai pas eu les cojones ou que le départ était trop rapide). La pluie 🌧 commence à arriver et les grandes artères de Berlin défilent sans trop de public sur les 30 premiers kilomètres mais en même temps on ne peut pas leur en vouloir avec cette météo. Ma moyenne est de 4:20 au 30km, pas de mur à l’horizon 😉 je suis trempé, ça tombe sévère. J’ai pris un risque avant le départ car j’ai changé de gels sans les avoir testés (normalement je prends 6 gels overstim ou isostar) et là j’ai pris au salon les nouveaux gels de maurteen (le gel normal au 5/10/20/25, le gel à la caféine au 15/30, je n’ai pas pris le dernier au 35). Grosse surprise à l’ouverture du premier avec une texture particulière non liquide, difficile à absorber pour moi avec un goût complètement neutre. Si je les avais testés avant je ne les aurais sans doute pas pris. Par contre j’ai constaté que je n’ai pas eu l’impression d’avoir manqué de jus et je n’ai pas pris le dernier gel, j’ai beaucoup moins bu qu’à Londres et je n’étais pas mort de soif à l’arrivée où j’ai juste pris un gobelet en arrivant alors est-ce que c’est la pluie qui a limitée la déshydratation ou les gels? Ou un peu des deux? Je pense les réutiliser au prochain marathon mais je vous conseille de les tester avant.
Au 39ème kilomètre je suis à 4:21 et je décide de mettre un coup de boost, je fais le 40ème à 4:05 comme un bourrin et je redescends à 4:20 mais l’effort est trop intense et même si je m’accroche jusqu’à la ligne d’arrivée je finis à 4:21 avec 3:06:27 temps officiel pour 42km900 🤬 Ça me rend fou de faire 700 mètres de plus ça équivaut à 3’ de plus, à la montre je suis exactement à 3:03:27 pour le marathon (c’est également mon meilleur temps sur les 5km : 20:55, les 10km : 42:07 et le semi : 1:30:05).
Le temps des grosses progressions est sans doute fini mais ça fait 11 minutes de moins que Vannes en 2018.
En conclusion, je suis tout de même content de ce nouveau RP, même si c’est plat et roulant ça ne fait pas toute la différence au niveau du chrono. Il a manqué d’ambiance et de soleil c’est pour ça que Londres reste pour le moment ma meilleure expérience durant la course. Par contre le côté sympa de Berlin Post course: tout le monde arbore fièrement son t-shirt de finisher et sa médaille le soir et même le lendemain toute la journée dans les rues de Berlin.