At last! Je suis à Boston! J’ai évité le dernier obstacle à savoir : Le COVID et après l’annulation du marathon de Boston en 2020 et le travel ban de 2021, je vais enfin pouvoir participer au plus vieux marathon (Après Athènes évidemment) créé le 19 avril 1897 et obtenir la 3ème étoile des World Major Marathons.
C’était pour moi la dernière chance de faire valoir ma qualification du marathon de Berlin en 2019, sinon il aurait fallu que je me qualifie à nouveau ( Voir article ).
Voyage sans problème, seulement 6 h40 de vol au départ de Paris. L’aéroport de Boston est vraiment proche du centre ville, environ 20 minutes en VTC (Petite finesse: le parking des VTC est un peu excentré, il faut monter par l’ascenseur et prendre une passerelle qui mène au terminal à côté, gardez les yeux au sol pour suivre les autocollants). Notre chauffeur parlait français et trop content de pratiquer la langue, il nous a fait le guide pendant le trajet.
J’avais choisi un hôtel à 5 minutes du Boston Common Garden, le lieu où l’on prend les bus jaunes pour rejoindre la ligne de départ, à 10 minutes de la ligne d’arrivée et 20 minutes de l’exposition pour récupérer le dossard. Emplacement top mais pas donné. Je vous passe mes péripéties avec Booking suite à l’annulation du premier hôtel réservé en décembre le BOSTON GARDEN STAYS ( à éviter, ils ont profité de la flambée des prix pour annuler plusieurs chambres ).
On en a profité pour récupérer le dossard le jour même (Samedi 16 avril) et faire une razzia à l’exposition :-).
Le lendemain, 20 petites minutes de course autour du parc Boston Common au milieu d’une cinquantaine de runners du monde entier aux couleurs du marathon de Boston. Il fait froid mais grand soleil, les conditions vont être idéales. Pas trop fatigué avec le décalage horaire et les jambes qui vont bien, j’ai fait le voyage avec les chaussettes de récupération de Compressport, on se ballade autour de la ligne d’arrivée. C’est la Kermesse du Marathonien et on en profite pour faire un maximum de photos sur la ligne d’arrivée.
D-Day Patriot’s day Lundi 18 Avril 2022, mes affaires sont prêtes depuis la veille, les gels Overstims du pack Marathon bien rangés dans ma ceinture Free Belt, je m’avance dans la queue pour prendre un des bus jaunes qui font la navette. Organisation bien rodée avec des mesures de sécurité renforcées. J’ai trouvé le trajet en bus vers Hopkinton long et démoralisant ( je n’arrêtais pas de penser qu’on allait devoir faire tout ce chemin pour rentrer 🤪) En plus notre chauffeur s’est planté de route, il a fait demi tour et on a fini à pied. Sur place, la zone d’attente est immense et entourée de toilettes, tout le monde squat par terre, j’ai mis un peu de temps à me réchauffer avec le soleil mais bien content d’être équipé contre le froid et avec mon poncho du semi de Paris pour m’allonger dans l’herbe.
On part par vague de couleur et dans chaque couleur il y a différents numéros pour son SAS en fonction de son temps qualificatif. Il faut 15 minutes pour rejoindre la ligne de départ et on longe une rue dans cette petite bourgade des États Unis avec ses maisons typiques, pelouse bien verte, drapeau américain au vent et rocking chair sous le porche.
Top départ 💥🔫, Il me faut 3km pour comprendre le parcours (si seulement j’avais pu faire une reconnaissance 😕). La pente est raide et on enchaine des bosses, je pars trop vite évidemment mais je me dis qu’il n’y aura pas de problème jusqu’au 26, mais c’est sans compter sur cette montagne russe du départ qui me tire vraiment sur les quadriceps et du coup dès le 15ème je suis dans le dur.
Je passe le semi en 1h34 en appréhendant la suite avec les 4 côtes de Newton réputées pour leur difficulté. J’arrive à passer les 2 premières, j’avais réduit la voilure depuis le 15ème, mais je marche en haut de la troisième et en haut de Heartbreak Hill. J’avais perdu le fil du compte des côtes mais un spectateur en haut de Heartbreak Hill avec son panneau “Heartbreak Hill are Behind you” me redonne du courage pour me relancer. Je sais que le plus dur est derrière moi et qu’il me reste les 8 derniers kilomètres en descente mais cela reste laborieux. Ce qui m’a bien fait avancé sur ces côtes c’est une petite envie de WC, je me disais ” t’arrête pas! Attend les prochaines toilettes” et du coup je ne me suis pas arrêté 😉. J’essaye d’être présentable devant ma chérie qui m’attend dans le froid depuis ce matin à 400 mètres de l’arrivée dans le dernier virage et je finis en sprint.
Une fois la ligne d’arrivée passée, on se prend mutuellement en photo, on se félicite, l’ambiance est toujours au top et on n’a pas envie que le rêve s’achève. Distribution de la médaille 🦄 et des goodies mais il est temps de rentrer, je suis gelé et le coup de barre arrive.
Le lendemain, j’ai des courbatures aux quadriceps comme après un Trail, preuve que le parcours était exigeant malgré une préparation qui n’a jamais autant intégrée de trails et de séances de côtes. Je n’imagine même pas si j’avais fait une préparation style Berlin avec beaucoup de piste, merci Coach 🙏.
On a passé le reste de la semaine à visiter Boston et on a adoré : suivre le Freedom Trail et remonter le temps, manger un Lobster Roll dans le plus vieux restaurant des États Unis et se faire offrir une coquille d’huitre par un serveur Suisse Allemand en discutant avec des Californiens ou encore rencontrer des Normands marathoniens expatriés à Philadelphie.
Tout le monde avec sa médaille et le coupe vent du Marathon pendant une semaine dans la ville à marcher en canard et à être félicité par les passants ou les commerçants c’était génial.
Petit récap en Vidéo
Maintenant, place à la préparation pour mon premier Ironman à Vichy le 21 août.
Prochain Marathon, Chicago le 9 Octobre pour la 4ème étoile des World Major 🤞.