New York marathon, mon cinquième major
Après Boston et Chicago, je termine New York dans la douleur un mois seulement après Chicago. c’est mon 3ème marathon en 6 mois. Avant de vous raconter le voyage et la course je vous explique comment y participer.
Comment participer au marathon de New York?
Participer pour une oeuvre caritative
Tirage au sort
S’inscrire à la loterie pour obtenir un dossard, pour 2023, les inscriptions commencent le 8/02/2023 jusqu’au 22/02/2023 pour un résultat le 1er mars. En 2022 il y eu 84000 demandes et seulement 12% de gagnants. Pour les détails, cliquez ici
Courir vite
Faire une performance sur un marathon ou un semi marathon certifié l’année précédente du marathon. Pour les détails cliquez ici
Agence de voyage spécialisée
En France les agences suivantes permettent d’avoir un dossard:
Amicale Francaise des Coureurs de Fond AFCF
Sports Tours International France
Comme pour Chicago, je suis passé par France Marathon pour le voyage, je me suis pré-inscrit sur le site. Si vous ratez la période de pré-inscription vous pouvez toujours tenter la liste d’attente.
Une fois pré-inscrit, vous recevrez la brochure avec les détails des différentes options de voyage et les prix :
Ne pas oublier de faire son ESTA et bien faire attention à ce que le nom sur votre demande corresponde bien au nom indiqué sur votre passeport. France marathon vous demandera votre ESTA. Un peu avant le départ France Marathon vous enverra le guide pratique du marathon avec toutes les informations nécessaires.
L’avantage principal d’une agence, quand vous faite le marathon pour la première fois, c’est qu’elle vous accompagne en bus directement sur le départ ce qui enlève un peu de stress avant la course surtout quand le départ est loin de la ligne d’arrivée comme à New York ou Londres. Pour Berlin et Chicago vous pouvez vous y rendre à pied et pour Boston le service de transport part du centre et est très bien organisé.
Le séjour à New-York
Vendredi 4 Novembre : retrait des dossards
Pour le retrait des dossards, il faut réserver son créneau horaire sur le site https://www.nyrr.org
Samedi 5 Novembre : Le Abbot dash to the finish line
J’ai découvert cette course à Chicago et je trouve ça très sympa la veille du marathon. On a eu droit à un bonnet et une médaille, ça enlève un peu de stress et on découvre un peu le parcours.
À New York le départ se fait au niveau du bâtiment des Nations Unies pour finir sur la ligne d’arrivée à Central Park. Cette année il y avait 11000 personnes, ça fait un peu de monde quand même !
Trois jours sans courir, j’ai besoin de me défouler 🙈 et je me laisse emporter 21′ pour les 5km, je ferai plus soft à Tokyo, surtout qu’il y avait déjà les kilomètres de marche des deux jours précédents. Dommage, on a pas de médaille comme à Chicago.
Dimanche 6 novembre : Le Marathon
On décolle de l’hôtel à 6h du matin, le petit déjeuner ouvre dès 5h mais avec le décalage horaire ce n’est pas un problème on se réveille naturellement super tôt. Rendez-vous dans le hall pour embarquer dans un bus avec le groupe France Marathon, direction Staten Island au pied du Verrazano Bridge, le lieu d’attente et de départ. On arrive là-bas vers 7H30.
Contrôle de sécurité avec détecteur de métaux pour rentrer sur l’aire d’attente: beaucoup de monde et des Dunkin Donuts vans partout pour se restaurer. L’aire d’attente est entourée de toilettes (1400 au départ et 450 le long du parcours) avec au milieu les entrées pour les corrals. Je suis dans la wave 1, corral D, couleur orange à 9H10( orange et bleu on est sur le pont et vert sous le pont). Je pose mon carton au sol pour m’allonger et me reposer un peu. Dans mon cas je n’ai pas trop d’attente: 1H30, mais pour ceux de la dernière vague à 11H30 il vaut mieux être bien équipé surtout si vous avez des températures normales pour la saison et pas 20 degrés comme cette année ( carton, sac poubelle, pull etc..).
Les corrals sont appelés au fur et à mesure A, B, C etc. On passe sur une deuxième zone d’attente derrière la rangée de toilettes ( c’est important les WC 😜) et là il y a encore des toilettes 😉. On commence à voir les meneurs d’allure et on avance sur le pont pour le départ. Les pro et les premières vagues se lancent avec à chaque fois deux coups de canons (qui réveillent) et le New-York New-York de Franck Sinatra qui met les poils 😍.
Boom 💥 2 fois et ça commence en montée pour la première moitié du pont, la vue est superbe. Départ prudent et encombré à 4:55, après le premier kilomètre je me cale sur le meneur d’allure 3:15. Il fait chaud, vers le 12ème km je perds du temps pour attraper les gobelets d’eau (un pour boire et le deuxième pour le visage). Je force un peu l’allure pour revenir sur le groupe à 3:15 mais j’explose le cardio: dans le rouge à 168 bpm.
Je ralentis pour essayer de trouver une allure plus souple mais sans succès. Je commence à marcher à chaque ravitaillement puis sur les longues côtes et les ponts. Une longue agonie de 3 heures au milieu des cris d’encouragement de la foule (pas la peine de prendre des écouteurs sur ce marathon, vous n’entendrez rien). Niveau ravitaillement, vous ne manquerez de rien, en plus des stations Gatorade toujours suivies de l’eau tous les miles après le 3ème mile. Il y a également 25 centres médicaux avec eau et glace sur le parcours. Des gels sur les miles 12 et 18, des bananes au 21 et 23 sans compter des bouteilles d’eau, des oranges et même du coca distribuée par les spectateurs.
Beaucoup de coureurs à terre, assistés par les équipes de secours, ça vomi beaucoup vu la chaleur. On traverse les 5 quartiers de New York (Staten Island, Brooklyn, le Queens, le Bronx et Manhattan) sous les acclamations des supporters sauf pour le quartier juif orthodoxe, entre le 16ème et le 17ème: Aucun public, business as usual sauf pour traverser la route.
Ce marathon a un petit parfum de croissant et baguette, beaucoup de drapeaux Français, sur les 125 pays présents la France est en général la deuxième nation la plus représentée avec l’Italie, l’Angleterre et l’Allemagne. Sur les 47744 coureurs ayant passé la ligne d’arrivée cette année nous étions 2045 frenchies.
Si j’ai trouvé les ponts très durs à franchir notamment le Pulaski Bridge et le Queensboro Bridge, j’ai beaucoup moins été impacté par la fin à Central Park, que tout le monde annonçait “casse patte et interminable”, ça a été pour moi une délivrance.
J’ai eu des grosses nausées en passant l’arrivée mais rien n’est sorti 😜. Après la ligne c’est un peu l’usine, médaille, sac de goodies, un peu moins bien qu’à Chicago: il n’y a pas de bière de Finisher ! Toutefois le poncho collector doublé laine polaire est superbe même si personne ne le porte avec les 25 degrés ambiant.
Après la course et comme sur tous les Majors ( Peut être un peu plus sur les 3 américains ) la fête continue après la course, tout le monde porte fièrement sa médaille dans la rue. Les gens te félicitent, et posent plein de questions sur la course jusqu’à l’aéroport.
J’ai pris une bonne claque avec ce marathon ! Trop chaud, trop humide, peut-être trop près du marathon de Chicago? Allure trop rapide ça c’est certain au vu des conditions, la souffrance est plus morale que physique mais une chose est sûre je reviendrai pour réellement courir ce marathon de New York dans de meilleures conditions. Maintenant, c’est récupération avant le début de la préparation du marathon de Tokyo le 6 mars 2023 pour la médaille ultime des 6 majors.